Léonard Da VINCI – La Joconde
Est-il encore utile de présenter Mona Lisa, le tableau le plus célèbre du peintre italien de la Renaissance, Léonard de Vinci ?
Amélie Adamo vous propose ici de découvrir ce tableau : « La Joconde », exposé au musée du Louvre.
Cliquer sur le bouton rouge pour lancer le commentaire audio.
Merci de réagir après l’écoute : votre avis est important pour nous
Inscrivez-vous gratuitement à l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels
Pour vous inscrire gratuitement à l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels, merci de nous laisser votre Email dans le formulaire ci-dessous :
Faites découvrir l’Encyclopédie sonore des Arts Visuels à vos amis
Il vous suffit de saisir l’Email de l’une de vos connaissances pour lui envoyer une invitation à découvrir l’Encyclopédie des Arts Visuels. Aidez-nous à faire progresser cette aventure passionnante.
Texte intégral du commentaire, par Amélie Adamo :
Léonard de Vinci, « La Joconde »
Né en 1452 et mort en 1519, Leonard de Vinci est l’un des maîtres incontestés de la Haute Renaissance italienne, aux côtés de ses cadets Raphaël et Michel-Ange. Peintre, sculpteur, architecte, mais aussi scientifique et philosophe, Vinci incarne l’esprit universel et humaniste de la Renaissance. Son approche méthodique du savoir et les études diverses qu’il réalise en science, botanique, anatomie ou zoologie, servent une même visée : la conquête de la réalité. Vinci considère que l’artiste doit explorer le monde visible avec attention et soin. Dans ses fameux Carnets, manuscrits illustrés où l’artiste consigne ses recherches et projets, Vinci observe ainsi scrupuleusement tous les phénomènes naturels : des détails anatomiques et physionomiques au mouvement des vagues, de la croissance des plantes et du vol des oiseaux aux effets d’atmosphère. Tout cela l’intéresse, éveille sa curiosité, stimule son génie créatif et sert de base à son art. Comme l’atteste en effet le Traité de la peinture rédigé par le maître, les inventions plastiques de Vinci s’appuient sur ces explorations scientifiques. Il en ainsi de la perspective atmosphérique et du sfumato (clair-obscur enveloppant les formes et créant des effets vaporeux) ; ou encore, de la diversité des expressions humaines qui transparait dans la représentation des gestes et des visages. Autant de découvertes par lesquelles l’art de Vinci donne l’illusion d’être un étonnant miroir de la réalité. Un art de vérité et de naturel. Un art qui nous fascine et nous émeut parce qu’il semble traversé, mystérieusement, par le souffle du vivant.
Chef d’œuvre le plus connu de l’histoire de la peinture, la Joconde (dite Mona Lisa) a été réalisé par Léonard de Vinci vers 1503. Bien que l’histoire du tableau demeure obscure, l’œuvre est considérée comme étant le portrait de l’épouse de Francesco del Giocondo, marchand d’étoffe florentin (qui aurait commandé l’œuvre à l’artiste, à l’occasion de la naissance d’un second enfant). Avec la Joconde, Leonard de Vinci atteint une perfection inégalée en ce début de XVIe siècle. Aucun portrait antérieur ne saisit ainsi le modèle avec autant de monumentalité, d’équilibre et de cohérence spatiale. Largement cadrée, vue jusqu’à la taille, les mains réunies au premier plan, la Joconde apparaît dans un encadrement architectural qui articule harmonieusement le corps, perçu de façon frontal, au paysage s’ouvrant à l’arrière plan, comme vu à vol d’oiseau. Tantôt humanisé, par la présence d’une route et d’un pont, tantôt imaginaire, par une nature vierge, minérale et aquatique, ce paysage révèle tout le talent de Vinci dans l’illusionnisme atmosphérique. Ce qui est novateur plus encore, c’est la bouleversante impression de vie qui émane de la figure : ici, le parfait rendu de l’épiderme ou du plissement des lèvres, là le modelé des mains ou du pli des tissus. Un réalisme troublant que permet d’atteindre la technique du sfumato, grâce à la lumière qui définit les volumes et aux contours dissous par une légère ombre vaporeuse. Par cette maîtrise technique, Vinci donne au regard et au sourire de la Joconde une forte présence par laquelle il semble capter l’âme du modèle. Un visage énigmatique qui a donné lieu à de nombreuses interprétations. Qu’elle soit perçue comme l’expression de la mélancolie ou comme celle d’un bonheur idéal, cette mystérieuse beauté continue ainsi aujourd’hui encore de nous fasciner.